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Le festival de Tamaseseri (3 janvier) et le festival Hojoya (12-18 septembre) attirent de nombreux visiteurs au sanctuaire de Hakozaki.
Le festival de Tamaseseri et le sanctuaire de Hakozaki
Le sanctuaire de Hakozaki a été fondé en 923, avec le transfert de l’esprit du kami Hachiman du sanctuaire de Daibu Hachiman dans ce qui est la commanderie de Honami, province de Chikuzen dans Kyūshū.
Lors de la première invasion mongole le 19 novembre 1274 (Bun’ei 11, 20e jour du 10e mois), les défenseurs japonais ont été repoussés des différents sites de débarquement. Dans les escarmouches qui ont suivi, le sanctuaire a été entièrement brûlé. Lorsque le sanctuaire a été reconstruit, une calligraphie Tekikoku kōfuku (敵国 降伏; reddition de la nation ennemie) a été apposée sur la porte de la tour. La calligraphie a été écrite par l’empereur Daigo, dédiée par l’empereur Daijo Kameyama comme une supplication à Hachiman pour vaincre les envahisseurs.
Le sanctuaire est très bien classé parmi les nombreux sanctuaires du Japon. Il a été répertorié dans Engishiki-jinmyōchō (延 喜 式 神 名 帳) édité en 927. Au 11ème ou 12ème siècle, le sanctuaire a été classé comme Ichinomiya (一 宮; premier sanctuaire) de la province de Chikuzen.
Voilà l’origine de ce festival insolite : autrefois, on pensait que le papier blanc qui avait touché les boules sacrées avait le pouvoir de guérir les maladies et de porter chance à celui qui le possédait. S’ensuivirent alors des luttes féroces entre les fidèles pour s’accaparer le papier magique !
Les deux boules donnaient également lieu à des rites divinatoires dont ne subsiste aujourd’hui que la bataille pour obtenir la boule yang. Cette dernière, une fois purifiée, est transportée dans le sanctuaire voisin de Tamatori Ebisu. Là, après d’autres rituels, cette boule de 8 kg et de 30 cm de diamètre est passée à une foule d’hommes vêtus seulement d’un cache-sexe et qui viennent de s’être purifiés dans la mer.
Séparés en deux groupes, celui de la mer et celui de la terre, les participants vont se passer la boule à bout de bras le long de la rue (environ 250 mètres) qui mène du sanctuaire Tamatori Ebisu à la tour d’entrée du sanctuaire Hakozaki. La foule est dense, la lutte acharnée, l’ambiance frénétique. Les spectateurs eux aussi se précipitent pour essayer de toucher la boule, censée porter bonheur. Pour ajouter à la difficulté et au spectacle, on asperge ces hommes quasi-nus avec de grands seaux d’eau froide en ce tout début du mois de janvier et les participants, tout comme certains des spectateurs, sont copieusement arrosés !
Le festival s’achève dans la cour du sanctuaire où le groupe vainqueur remet la boule à un prêtre shinto. Elle sera alors déposée à côté de la boule yin et toutes les deux sont symboliquement offertes au Dieu du sanctuaire. Selon l’ancienne croyance, si le groupe de la terre gagne, cela prédit des récoltes abondantes pour l’année à venir. Et si c’est le groupe de la mer, cela assurera, dit-on, de bonnes pêches tout au long de l’année.
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Aujourd’hui, les japonais célèbrent le sanctuaire de Hakozaki durant le festival de Tamaseseri. Autrefois, on pensait que le papier blanc qui avait touché les boules sacrées avait le pouvoir de guérir les maladies et de porter chance à celui qui le possédait. #calendrier #mythologie #mythe #legende #shinto #tamaseseri #hakozaki #japon