Slaves : guide 101 des fêtes

Les trois principaux groupes linguistiques slaves sont :
  • les orientaux : Russes, Biélorusses et Ukrainiens, auxquels s’ajoutent des groupes plus petits comme les Ruthènes, les Houtsoules et les Lipovènes.
  • les occidentaux : Polonais, Tchèques et Slovaques, auxquels s’ajoutent des groupes plus petits comme les Sorabes, les Cachoubes et les Silésiens.
  • les méridionaux : Slovènes, Croates, Bosniaques, Serbes et Monténégrins, Macédoniens et Bulgares, auxquels s’ajoutent des groupes plus petits comme les Pomaques et les Carashovènes.
slave fêtes

13 juin 2024

Zones culturelles slaves

La mythologie slave désigne le système de croyances cosmologiques et religieuses des anciens peuples slaves avant leur évangélisation. Elle a évolué pendant plus de 3000 ans. Ses éléments proviennent selon les hypothèses du Néolithique, voire peut-être du Mésolithique. Cette religion possède de nombreux points communs avec les religions descendantes comme elle de la religion proto-indo-européenne.

Contrairement à la mythologie grecque ou égyptienne, on ne dispose pas de documents de première main pour l’étudier. Les croyances et traditions religieuses auraient donc été perpétuées par la transmission orale entre générations, puis en partie oubliées au fil du temps après l’évangélisation. Nos sources actuelles sont celles de missionnaires chrétiens non-slaves, ni intéressés par elle, ni objectifs dans leurs descriptions des rites anciens.

La première mention écrite de la mythologie des Slaves est Procope de Césarée qui, au vie siècle, dans son Bellum Gothicum, décrit les croyances de certaines tribus des Slaves du sud qui avaient franchi le Danube. Selon lui, ils auraient été monothéistes et bien qu’il ne mentionne aucun nom, les spécialistes rattachent ce dieu unique à Péroun. Il mentionne aussi la croyance en de nombreux démons et dans les nymphes (vila, roussalka, vodník).

La Chronique des temps passés est la plus importante source, ne serait-ce que parce qu’elle est écrite par des autochtones. Compilée au xiie siècle, elle fait référence et inclut la copie de documents plus anciens. Deux dieux, Péroun et Vélès, sont mentionnés dans le traité de paix signé au début du xe siècle.

Nestor le Chroniqueur décrit le panthéon du prince Vladimir Ier avant sa conversion : il inclut Péroun dieu de la foudre et de la guerre, Dajbog dieu du temps, des intempéries et de la durée, Stribog dieu du vent, Khors dieu du soleil, Simargl dieu-griffon du feu, de la nuit, de la lune, des récoltes et des plantes, et Mokoch déesse de la fécondité. Ce tableau caractérise la période finale des Slaves, dans une culture de type héroïque et déjà féodale. La religion politique y prédomine.

Aux xie et xiie siècles, des chroniqueurs germaniques comme Thietmar de Mersebourg, Adam de Brême ou Helmold von Bosau, dans sa Chronica slavorum, mentionnent certaines divinités des Wendes. Le moins que l’on puisse dire est que ces sources, contemporaines de la christianisation et de la vassalisation des Wendes, ne sont ni objectives, ni très détaillées en ce qui concerne des croyances considérées comme impies.

Helmold mentionne le « démon » Tchernobog, Jiva déesse de la fertilité, Porenut dieu à quatre têtes et Svantovit adoré par les Abodrites au Cap Arkona et mentionné comme étant le plus important de tous pour ces peuples.

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