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Dans la religion gallo-romaine, Epona était la protectrice des chevaux, poneys, ânes et mulets. Elle était particulièrement une déesse de la fertilité, comme en témoignent ses attributs de patère, corne d’abondance, épis de blé et la présence de poulains dans certaines sculptures. Elle et ses chevaux auraient également pu être les chefs de file de l’âme dans la chevauchée de l’au-delà, avec des parallèles dans Rhiannon du Mabinogion.
Epona, la déesse gauloise devenue romaine
Le culte d’Epona, la seule divinité celtique finalement adorée à Rome même, en tant que patronne de la cavalerie, était répandu dans l’Empire romain entre le premier et le troisième siècle de notre ère ; ceci est inhabituel pour une divinité celtique, dont la plupart étaient associés à des localités spécifiques.
Épona est associée au cheval, animal emblématique de l’aristocratie militaire gauloise, dont les expéditions ont entraîné la diffusion de son culte, et plus tardivement à la mule.
Son culte cavalier a été accepté globalement par la civilisation romaine. Représentée par une jument et une corne d’abondance, celle-ci parfois remplacée par une corbeille de fruits, elle est la grande déesse cavalière ou déesse jument.
Les inscriptions lui donnent de nombreux qualificatifs souvent de basse latinité : Eponina (petite Épone), Atanta (sainte déesse), Potia (puissante dame, de l’épithète homérique ποτνία / potnía), Dibonia (bonne déesse), Catona (batailleuse) ou Voveria.
Plus tardivement lorsqu’elle fut intégrée dans la religion romaine elle reçut les titres d’Augusta et de Regina, comme d’autres divinités gauloises telle que Vesunna Augusta.
La fréquence des vestiges d’Épona dans des sites militaires et les traces de culte rendu par des soldats ou des gradés de la cavalerie révèle que ce sont manifestement des Celtes recrutés comme auxiliaires ou comme réguliers dans l’armée romaine qui y ont introduit la vénération d’Epona, protectrice des chevaux ou pour le moins étroitement associée à eux. Ainsi, son culte s’est transmis par les soldats gaulois incorporés dans les armées romaines aux Romains eux-mêmes entre le premier et le troisième siècle après Jésus-Christ.
Fait apparemment extraordinaire pour une divinité d’origine gauloise, Épona réussit à s’intégrer dans le calendrier romain et même à rejoindre le panthéon romain. Alors qu’à l’époque impériale, la tendance était plutôt à la romanisation des dieux gaulois traditionnels, Épona a gardé son identité propre. Les Romains associaient facilement le cheval aux peuplades gauloises.
Le calendrier romain lui aurait consacré le 18 décembre, comme le montre le calendrier agricole de Guidizzolo, en Italie même si cela peut être une simple célébration locale.
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En ce jour, les gallo-romains célèbraient Epona, la déesse de la cavalerie. Seule divinité celtique ayant été adoré à Rome, elle rentre dans le panthéon et le calendrier romain. Epona représente l’aristocratie gauloise, très présente après la conquête des Gaules par César. #mythologie #mythe #legende #calendrier #18décembre #epona #rome #gaule