En bref

Le Jour des morts (en espagnol : Dia de Muertos), est une forme particulière de fête des morts typique de la culture mexicaine. Les festivités mexicaines commencent généralement le  et se poursuivent pendant les deux premiers jours du mois de novembre. Dans certaines communautés indigènes, elles sont célébrées plus largement entre le  et le 

Dia de Muertos

Dia de Muertos, la fête des Morts au Mexique

Les Mexicains confectionnent des autels pour leurs défunts chez eux. Ceux-ci se composent de plusieurs niveaux, symbolisant les différents lieux traversés par l’âme du défunt. On y place diverses offrandes dont les plus communes sont le portrait du défunt et ses objets personnels, des calaveras, des bougies, des fleurs, un crucifix, du papel picado, de l’encens, du copal et de la nourriture.

Le ou les portraits du défunt honore la partie supérieure de l’autel. Il est placé devant un miroir, positionné pour que le défunt ne puisse voir que le reflet de ses proches. Les objets personnels servent à faire plaisir au défunt ainsi qu’à lui rappeler qu’il est aimé et qu’il n’a pas été oublié.

Les calaveras sont des crânes en sucre, en chocolat ou en plastique sur lesquels est inscrit parfois le nom du défunt et qui servent à la décoration. Les bougies, elles, représentent le chemin que le défunt doit suivre pour arriver à son autel. Du 1er au , les familles nettoient et décorent souvent les tombes de fleurs. La croix est placée sur le dessus de l’autel, d’un côté de l’image du défunt.

Le papel picado est un artisanat mexicain fait avec du papier (mais aussi de feuilles de plastique) découpé en figures de squelettes et de crânes ou toutes sortes de motifs géométriques. L’encens et le copal, eux, symbolisent le passage de la vie à la mort. Enfin, on dépose de la nourriture sur l’autel, notamment le pain de mort (« pan de muerto »), des têtes de mort en sucre (« calaveras de alfeñique ») ou en graines d’amarantes, et parfois des offrandes appréciées par le défunt.

Les rites dédiés aux ancêtres, dans les civilisations mésoaméricaines, remontent à environ trois mille ans.

Peu de temps avant l’arrivée des Espagnols, à l’époque postclassique, dans le centre de l’actuel Mexique, les Aztèques pratiquaient deux fêtes des morts majeures : une pour les enfants (Miccaihuitontli), et une pour les adultes (Hueymiccalhuitl). La petite fête était célébrée vingt jours avant la grande, au mois d’août, coïncidant avec la fin du cycle agricole du maïs, de la courge, des pois et des haricots. Elle commençait avec la coupe du xócotl, un arbre dont on retirait l’écorce et qu’on décorait de fleurs. Tout le monde y participait et faisait des offrandes à l’arbre pendant vingt jours.

Ces festivités étaient dédiées aux proches défunts. Elles étaient célébrées entre le neuvième et le dixième mois du calendrier solaire mexica correspondant aux mois de juillet et d’août, et étaient présidées par la déesse Mictecacihuatl, la Dame de la Mort, épouse du Seigneur de la terre des morts, Mictlantecuhtli.

À l’époque préhispanique, il était également courant de conserver les crânes des victimes de sacrifice humain et de les exposer lors de certains rituels, notamment sur un tzompantli.

Peu après la colonisation espagnole, Diego Durán a constaté que ces fêtes n’étaient plus célébrées en août mais à la Toussaint : des offrandes de monnaie, de cacao, de cire, d’oiseaux, de fruits, de grandes quantités de graines et de nourriture en général étaient dédiées le premier jour aux enfants morts et le lendemain aux adultes, pour, selon lui, perpétuer les rituels et les croyances indigènes en faisant semblant de respecter les traditions chrétiennes.

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Aujourd’hui, les peuples mexicains fêtent le Dia de Muertos. Remontant à des traditions de trois mille ans, et mélangé aux traditions chrétiennes, les mexicains célèbrent les morts proches enfants puis adultes. Les traditions varient fortement et la culture moderne apporte aussi ses nouveaux rites. #mythologie #mythe #legende #calendrier #2novembre #mexique #diademuertos

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