Festival des Eyo 20 Février

Le mot « Eyo » fait également référence aux danseurs costumés, connus sous le nom de mascarades qui sortent pendant le festival. Les origines de cette observance se trouvent dans le fonctionnement interne des sociétés secrètes de Lagos. À l’époque, le festival Eyo était organisé pour escorter l’âme d’un roi ou d’un chef de Lagos décédé et pour inaugurer un nouveau roi. Il est largement admis que le festival est l’une des manifestations des réjouissances africaines coutumières qui sert de précurseur du carnaval moderne au Brésil.

Le jour de l’Eyo, l’autoroute principale au cœur de la ville (de la fin du pont Carter à la place Tinubu) est fermée à la circulation, permettant la procession d’Idumota au palais Iga Idunganran. Les mascarades Eyo vêtues de blanc représentent les esprits des morts et sont appelées en yoruba « agogoro Eyo » (littéralement : « grand Eyo »).

Ici, les participants rendent tous hommage à l’Oba régnant de Lagos. Le festival a lieu chaque fois que l’occasion et la tradition l’exigent, bien qu’il soit généralement organisé dans le cadre des derniers rites funéraires d’un chef très apprécié de la cour du roi.

Chez les Yorubas, les religions indigènes ont largement perdu la grande majorité de leurs fidèles traditionnels au profit du christianisme et de l’islam. C’est lors de ces occasions que leurs monarques et nobles traditionnels exercent le plus de pouvoir résiduel.