Poplifugia 5 Juillet

La poplifugia était une fête en commémoration de la fuite des Romains, lorsque les habitants de Ficuleae et Fidenae apparurent en armes contre eux, peu après l’incendie de la ville par les Gaulois (voir Bataille de l’Allia) ; la victoire traditionnelle des Romains, qui a suivi, a été commémorée le 7 juillet (appelée les Nonae Caprotinae comme une fête de Juno Caprotina), et le lendemain était la Vitulatio, censée marquer l’offrande de remerciement des pontifices pour l’événement .

Macrobe, qui place à tort la Poplifugia sur les nones, dit qu’elle commémorait une fuite devant les Toscans, tandis que Denys fait référence à son origine à l’époque où les patriciens ont assassiné Romulus après que le peuple eut fui une assemblée publique à cause de la pluie et de l’obscurité.

Tite-Live, après avoir rappelé que « Romulus comptait plus de partisans dans le peuple que parmi les patriciens », rapporte une rumeur plus sordide d’après laquelle Romulus aurait été tout simplement massacré par les patriciens, et suppose que son apothéose sous le nom de Quirinus fut un stratagème politique destiné à apaiser le bon peuple.

Dans un contexte qui préfigure les conflits entre la plèbe et les patriciens, le récit de l’apparition divine de Romulus à Proculus Julius, semble, malgré son invraisemblance, avoir calmé les esprits :

« Romains, dit-il, Romulus, père de notre ville, est descendu soudain du ciel, ce matin, au point du jour, et s’est offert à mes yeux ; et, comme je me tenais devant lui, plein de crainte et de respect, et lui demandais instamment la faveur de le regarder en face : « Va, m’a-t-il dit, et annonce aux Romains que la volonté du ciel est de faire de ma Rome la capitale du monde. Qu’ils pratiquent donc l’art militaire. Qu’ils sachent et qu’ils offrent à leurs enfants que nulle puissance humaine ne peut résister aux armes romaines. » À ces mots, dit-il, il s’élève dans les airs et s’en alla. »

— Tite-Live, Histoire romaine, Livre I, 16

« Ce qui est extraordinaire, terminé Tite-Live, c’est qu’on ait cru à cette histoire et que la croyance à l’immortalité de Romulus ait consolé le peuple et l’armée. »